dimanche 14 novembre 2010

Ténébres

La belle ténébreuse marche le long du trottoir,
Depuis le début de ce langoureux soir
Elle transperce la nuit noire
Hantée par ses maigres espoirs

Ses pas sur  l'argenté cloaque
Où les lampes se reflètent,
Comme la lune sur le lac,
Laissent des traces imparfaites

Sa chevelure si prompte à défier le soleil
N'est plus sous la lune qu'un amas de tige blondes
Son parfum mystérieux aux senteurs vermeilles
Se faufile le long des rues nauséabondes

Sur le sol l'eau, fléau d'une nuit
Sous la pluie battante elle fuit
L'ivresse est à portée de mains
Pourtant elle sent se resserrer les liens

La lumière des lampes s'alanguit
Une lueur blanchâtre terrifiante
C'est le visage apaisé de l'aube, qui
vient tuer l'éclat de ses yeux ternis

La belle ténébreuse marche le long du trottoir,
Depuis le début de ce langoureux soir
Elle transperce la nuit noire
Toujours hantée par ses maigres espoirs

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